Page 96 - Le travail post-retraite
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Le travail post-retraite
objectif de maintien dans un meilleur état de santé, sachant que les individus sélectionnés ont été suivis durant 15 ans minimum.
En moyenne, les personnes en emploi vivent deux ans de plus que leurs collègues retraités. Elles profitent aussi de deux années supplé- mentaires avant de subir un déclin cognitif marqué, six ans de sursis avant l’apparition d’un diabète invalidant, repoussant aussi de trois ans le risque d’AVC. Quelle relation causale peut-on établir en fonction de ces constatations ?
La personne en emploi redoute moins la pauvreté, se sent moins pauvre et donc moins déprimée. Les sans-emploi ont plus facilement le sentiment d’être en mauvaise santé (+17 %). La personne en emploi a davantage le souci de se maintenir en bonne santé et de préserver son capital humain. Le fait de bénéficier des prestations santé de l’entreprise produit aussi son effet positif. Mais il y a avant tout le plaisir de béné- ficier d’une reconnaissance sociale, d’appartenir à un réseau d’activités et d’y trouver une estime de soi. La relation sociale suivie, qui se vit à l’opposé de l’isolement et de l’absence d’objectif ou de motivation du retraité, est un facteur net d’amélioration de la santé106.
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