Page 57 - Le travail post-retraite
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Contrairement à ce que pensent et disent les tenants de la retraite précoce, travailler le plus longtemps possible, continuer à se former, garder une utilité sociale sont les clés du bien-être et
du bonheur dans le vieillissement. Une affaire vertueuse sur laquelle médecins et économistes s’accordent. Et les gestionnaires de retraites? Ils y trouvent leur compte. Qu’il s’agisse d’un départ à «l’âge-pivot» ou à « l’âge d’équilibre » prévu par feu le projet de réforme des retraites (64ans), ou de quoi que ce soit d’autre, Philippe Martinez, 60 ans, lea- der de la CGT, n’est pas content: «Le projet du gouvernement est de rapprocher l’âge de la retraite de l’âge de la mort. Je n’appelle pas ça un progrès51.»Mais quelqu’un a-t-il songé à lui expliquer que plus on part tôt pour une retraite pleine et entière, moins votre autonomie persiste, plus vous risquez de mourir de manière précoce ou de voir votre santé se dégrader plus rapidement ?
Le cerveau est fait pour travailler
A-t-on omis d’informer Philippe Martinez52 ? Ou est-ce sciemment que le secrétaire général de la CGT veut conduire ses adhérents et l’en- semble des salariés dans une dangereuse impasse en prônant un départ prématuré, voire précoce? Pourtant, ni les études, ni l’information ne manquent pour inciter à retarder la cessation d’activité qui apparaît si profitable à Monsieur Martinez et à Madame Hidalgo53 !
Dans J’ai choisi de bien vieillir54, l’argumentation de la professeure émérite de gériatrie Françoise Forette est aussi limpide que dans ses exposés oraux : « Les faits sont clairs et démontrés : plus on travaille longtemps, mieux on “exploite” son cerveau. La poursuite d’un engagement professionnel prend
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