Page 24 - Le travail post-retraite
P. 24

Le travail post-retraite
car « j’aime bien contempler les étoiles mais pas tout le temps. » Est-ce le seul avantage? Non, car au regard de sa vie profes- sionnelle où « il lui fallait tout gérer en même temps dans un dos- sier et en suivre plusieurs à la fois», elle éprouve du bonheur à
pouvoir se consacrer à un sujet et à le mener à son terme.
Autre plaisir, «une relation simplifiée au travail car je ne suis en compétition avec personne. Si certains veulent revendiquer mon travail, ça ne me pose aucun problème. Or, lorsqu’on mène carrière, le souci ou le besoin de se faire valoir est permanent.
Là, plus de problème d’ego. »
Envisage-t-elle à 70 ans de continuer encore longtemps?
Elle ne dit pas non mais songe aussi à profiter de la vie en fai- sant «quelques voyages en Scandinavie, dans les anciennes capitales russes ou au Vietnam.» Il y a aussi la maison d’Avi- gnon qui est son Rosebud, son ancre, «la maison de famille que j’ai conçue avec eux et où je peux accueillir mes trois fils avec leurs proches. » Car la grande voyageuse qui n’est pas au bout de ses découvertes a aussi eu trois enfants auxquels elle a aimé se consacrer. Et pas seulement entre deux missions.
Améliorer le taux d’emploi des 55+
Le conseil des trois animateurs du think tank Démocratie Vivante le plus pertinent est d’améliorer sans délai le taux d’emploi des 55-64 ans, et plus largement que le défunt projet de réforme Macron ne le pré- voyait. Ce taux d’emploi des seniors « n’est que de 52 %, contre 61 % pour la moyenne de l’OCDE. Or une amélioration du taux d’emploi, ce sont des cotisations supplémentaires pour les retraites. L’amélioration de notre compétitivité et de la formation professionnelle des salariés doit être prioritaire, comme a prévu de le faire le plan de relance19. » On ne saurait mieux tracer la feuille de route. Et on ne saurait mieux montrer l’écueil de l’absence de formation professionnelle à tous les âges.
Quel rapport avec les yakuzas ? Le fait qu’une profession qui n’ac- tualise pas les compétences de ses acteurs se suicide ! Se souvenir de l’hara-kiri de l’industrie lourde française (entre 1960 et 1980), avec des conséquences économiques et sociales que l’on supporte encore, dont le mirage persistant de la cessation précoce d’activité qui ressembla parfois à un eldorado.
 24
























































































   22   23   24   25   26