Page 13 - Le travail post-retraite

Pourquoi le travail post-retraite doit être une grande cause nationale !
d’emplois annuelles devraient bénéficier aux 65+. Soit 282000 sur 586000 en 2030, et plus de 60% en 2060, selon l’Office for National Statistics britannique. Le nombre de 65+ en emploi a déjà bondi, triplant au cours des 20 dernières années pour passer de 455 000 à 1,31 million en 2018. Soit 11% d’entre eux, contre moins de 5% en France. Est-ce à dire que le Royaume-Uni va renoncer à offrir des emplois bas de gamme aux aînés? Va-t-il renoncer à refouler les seniors du marché du fait du maintien d’une discrimination âgiste qui devrait appartenir à l’histoire ancienne selon le Daily Express?
Non, selon Caroline Abrahams, qui dirige l’organisme de bien- faisance Age UK. Elle note qu’un quart des 50-65 ans non-retraités sont sans emploi. Elle note aussi que l’âge de la retraite est passé à 66 ans en octobre 2020. Il atteindra 67 ans entre 2026 et 2028, puis 68 ans entre 2037 et 20385. Les employeurs devront donc se montrer plus réactifs face aux demandes de travail à temps par- tiel émanant notamment de ceux qui ont des aînés à charge. 40 % du travail à temps partiel est assuré par des seniors selon Stuart Lewis, le fondateur d’un site d’emploi, de bénévolat et de conseil destiné aux 50+6.
« Il est obscène et sot d’empêcher des travailleurs hautement qualifiés, sûrs et expérimentés de jouer le rôle le plus large pos- sible dans les entreprises et les organisations», note l’éditorialiste du Daily Express.«Les organisations britanniques sont plus fortes aujourd’hui du fait que nombre de travailleurs âgés et avisés sont là pour analyser les opportunités, identifier les risques et partager leur connaissance. »
Bon pour la transmission
des savoir-faire et des savoir-être
La métallurgie française aura besoin chaque année de 115 000 talents neufs à partir de 20257. Mais les employeurs répugnent à employer des novices. Ils les jugent désinvoltes. Ils redoutent de les former pour les voir partir aussitôt. Comment y remédier? Par l’intégration avec le tutorat, la transmission, offerts par les aînés, leur implication dans les projets d’entreprises. Cette transmission, autant que nous avons pu le constater, est celle des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. Les écoles diffusent une instruction qu’elles n’ajustent pas forcément au
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